Parmi les critères de vitalité d’une entreprise, la bonne santé de ses employés comme de ses dirigeants figure en bonne place. Face à un environnement professionnel compétitif, les uns et les autres sont de plus en plus enclins à puiser dans leurs ressources physiques et mentales, et à emmagasiner du mauvais stress plutôt que d’exprimer des signes de faiblesse, quitte à risquer de mettre leur TPE en péril.
Dans notre société à fort potentiel anxiogène, où le rythme s’accélère et la sociabilité se virtualise, chefs d’entreprise et salariés sont logés à la même enseigne. Mais face aux impératifs économiques auxquels sont confrontés les dirigeants, prendre soin de soi apparaît souvent secondaire. Au cours de la conférence « Entrepreneurs, prenez soin de votre santé pour préserver celle de votre entreprise », qui s’est tenue au Salon des micro-entreprises le 2 octobre, Françoise Cocuelle, PDG d’une imprimerie, explique que l’accumulation et la négligence de son stress l’ont conduite à se retrouver un matin avec la moitié du visage paralysé.
Comment un dirigeant peut-il en arriver là ? 32 % des dirigeants déclarent « s’être sentis stressés en permanence ou souvent au cours des deux dernières semaines »*. Un sentiment qui peut être lié notamment à l’incertitude du chiffre d’affaires ou la surcharge de travail. Des chercheurs ont pu prouver que le facteur temps était une cause aggravante dans la gestion du stress : « L’entrepreneur ne prend pas le temps de se soigner “pour ne pas nuire à l’entreprise » », explique Robert Thomas, consultant formateur à l’Institut français d’action sur le stress (IFAS). Pourtant, pour compenser entre le bon et le mauvais stress, experts et médecins s’accordent pour expliquer que prendre du temps peut être salutaire. Il ne s’agit plus alors de considérer le temps comme un ennemi à combattre mais comme un investissement. S’accorder une pause, c’est donc faire un pari sur la productivité et sur l’avenir de l’entreprise. D’autres compensations au mauvais stress sont identifiées : « L’optimisme, l’endurance et l’expression de la gratitude sont des qualités qui valent à l’entrepreneur une meilleure santé », précise Thomas Lechat, chercheur et chargé de mission à l’Observatoire Amarok (Observatoire de la santé des dirigeants de PME, commerçants et artisans). Si l’on accepte d’y faire attention, le « mauvais » stress se transforme alors en une véritable énergie pour aller de l’avant et assurer des relations saines au sein de l’entreprise.
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* La santé des dirigeants de TPE et PME en France, étude lancée par Malakoff Médéric, le Centre des Jeunes Dirigeants et l’Observatoire Amarok.
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